Guide de l'excursion
Jour 12
Le Musée universitaire de météorite d’Agadir, inauguré au mois de février 2016, est considéré comme étant l’unique emplacement sur tout le continent africain procurant la chance d’observer des roches météoritiques (Le Jardin Aux Étoiles, s.d.). Ce musée comprend une collection de plus de 100 échantillons retrouvés sur les terres marocaines, en plus de plusieurs échantillons d’indices d’impacts tels que des tectites (Figure 1), des cônes de percussion («Shatter-cones») et des brèches d’impacts.
De nombreuses météorites sont retrouvées fréquemment sur le territoire marocain. La plus connue présentée au musée est celle retrouvée à Tissint en 2011, reconnue comme étant une météorite provenant de la planète Mars (Le jardin Aux Étoiles, s.d.). Depuis 2014, le musée comprend aussi un fragment de l’astéroïde Vesta, reconnu comme étant le panthéon des météorites marocaines (Le Jardin Aux Étoiles, s.d.).
Les tectites ont un aspect vitrifié apparenté aux obsidiennes. Toutefois, contrairement à ces dernières, elles ne sont pas issues de volcanisme, mais dérivent plutôt d’impacts de météorites à très grande vitesse avec la roche terrestre (Figure 1). En termes de composition, cette roche se caractérise par sa concentration élevée en silice, variant entre 78% et 98% («Libyan Desert Glass») (Figure 2) (Jackson school Museum of Earth History, 2019).
Les cônes de percussion présentent des caractéristiques spécifiquement liées aux impacts météoritiques. Ces roches montrent une série de fractures issues des ondes de choc, provoquées par l’impact, se propageant dans le roc encaissant (Figure 3). Les fractures prennent une forme typique de cône généralement orienté vers la pointe d’impact (Ministère de l’Énergie et des Ressources Naturelles, 2014).
Les brèches d’impacts sont considérées comme étant une structure issue d’impact important (météoritique) sur une roche encaissante. La formation d’une structure météoritique se divise brièvement en trois étapes de formations successives. La première étape consiste au contact entre le projectile et la roche terrestre, dans laquelle l’énergie est propagée latéralement et en profondeur pour ainsi causer de nombreuses transformations sur le socle (Duhamel, 2006). Une phase d’excavation s’ensuit, correspondant à un relâchement de la roche compressée, dont une partie sera éjectée hors du cratère. Cette éjection peut être si intense que les couches géologiques peuvent s’inverser en bordure de la structure (Duhamel, 2006). La phase de modification fait référence à la stabilisation morphologique du cratère par la remontée isostatique (Duhamel, 2006) (Figure 4).