Contexte géologique
Contexte paléontologique
Le Maroc est réputé pour ses nombreux fossiles variés. En effet, il est possible de retrouver une vaste gamme de fossiles, allant des stromatolites du Précambrien aux empreintes de dinosaures du Crétacé. Les paragraphes suivants présentent des informations générales sur les principaux fossiles retrouvés au Maroc.
Les ichnofossiles sont des vestiges de l’activité biologique ancienne. Ceux-ci peuvent se manifester sous plusieurs formes, entre autres par des traces d’animaux tels que des empreintes de dinosaures ou des terriers. Un des sites les plus réputés au Maroc pour l’observation d’ichnofossiles est sans doute la plage d’Anza. Ce lieu est caractérisé par la présence de nombreuses empreintes de dinosaures et de ptérosaures datant du Crétacé supérieur (Masrour et al., 2017). Une description plus approfondie des fossiles de ce site est présentée plus loin dans ce document (voir jour #1).
D’autres empreintes de dinosaures du Jurassique moyen sont préservées dans la Formation d’Imilchil dans le Haut Atlas ainsi que dans les grès de la Formation d’Anemzi (Figure 1). Ces empreintes correspondraient vraisemblablement à celles de théropodes tridactyles de petite taille (Gierlinski et al., 2017). De plus, quelques empreintes de sauropodes ont été repérées dans la Formation d’Anemzi (Michard et al., 2011).
De nombreux fossiles de poissons datant du Dévonien supérieur ont été découverts au Maroc. On retrouve principalement des placodermes, des sarcoptérygiens, des actinoptérygiens, des acanthodiens et des chondrichtyens. Une description plus approfondie de ces fossiles est présentée plus loin dans ce document (voir jour #6).
Les plus vieux fossiles retrouvés au Maroc datent d’environ 555 Ma. Il s’agit de stromatolites de type Collenia et Conophyton datant de la fin du Précambrien, plus particulièrement de l’Édiacarien (Michard et al., 2011). Ils se retrouvent dans le supergroupe d’Ouarzazate au niveau de l’Anti-Atlas. Ces stromatolites se seraient formées dans des étangs situés dans des roches calcaires déposées en discordance sur des roches appartenant à une séquence volcano-sédimentaire. Ces stromatolites sont retrouvées sur une étendue d’environ 100 m. Leur hauteur peut atteindre jusqu’à deux mètres par endroits. Ces colonnes de stromatolites sont généralement séparées d’une distance maximale de 6 cm. Elles sont caractérisées par des laminations ondulantes plurimillimétriques. Certaines présentent également une alternance de niveaux clairs avec des niveaux plus sombres (Figure 1) (Alvaro et al., 2010).
Tel que mentionné précédemment, le milieu de vie de ces stromatolites correspondrait à des étangs. Ceux-ci se seraient formés dans des dépressions résultant d’une météorisation répartie irrégulièrement sur l’ensemble du territoire. Puisqu’aucune évidence de dépôts fluviaux ou deltaïques n’a été repérée, l’hypothèse la plus répandue concernant l’apport d’eau dans ces étangs est que la source principale serait les eaux souterraines (Alvaro et al., 2010).